L’EAU JAILLIT ENCORE CHEZ PERE SOFFO A YAOUNDE
Tout ce que nous devons connaître aujourd’hui, c’est sa vie. Il n’est plus là, il faut connaitre cela. Et c’est ainsi qu’à la longue, l’eau doit jaillir au pied et au chevet de son lit.
L’eau doit sortir et on doit boire. Un jour, constatant que le trou est petit. PERE SOFFO prendra un couteau pour agrandir le trou et voila qu’elle va tarir. On lui dira par la suite : « Nous sommes venus chez toi, tu nous as chassé avec le couteau » et PERE SOFFO de pleurer pour leur dire : « je voulais seulement agrandir le trou » on lui réplique : « est ce que c’est toi qui nous a fait faire cela d’abord ? » PERE SOFFO demandera pardon.
*C’est pourquoi, je n’ai pas bonne mémoire des années, probablement aux années 80, une autre source d’eau jaillira dans sa maison, (lorsque je parle ainsi, je sais qu’il y a certains d’entre vous qui doivent comprendre).
*Une autre eau jaillira chez lui un jour du camp, jour des enfants et des mères d’enfants. C’est peut être pour cela que c’est un Mardi à votre tour que je me suis rappelé de cela. Il va prendre cette eau pour travailler pendant plus d’un an et on est venu lui dire : « Nous étions juste venu te préparer, nous devons bientôt rentrer ». C’est quelques temps après que cette eau a encore tari.
*En 1983, chez ZAA KATA, une autre eau va encore jaillir un mardi.
Un mardi, pendant que les mères étaient assises, cela a fait un bruit du sol avec force. C’est ainsi que certaines mères prendront un peu d’eau pour nous retrouver à Douala dans une calebasse. Ce n’est qu’après que les gens partiront de Douala pour venir de boire cette eau à Yaoundé. C’est ainsi que le message à lui adresser par cette eau jaillie doit très vite se propager durant 8(huit) mois avant que cette eau ne tarisse à nouveau. Je n’ai jamais vu tant de merveilles.
PERE SOFFO va ainsi continuer sa mission jusqu’aux années 1984-1985 où il entrera dans de grandes difficultés. Que c’était donc passé en ces années ?
LES PREMIERES ANNEES DE TRAVAIL DES PROPHETES
A l’époque, nous étions tous ensembles (ndlr : PERE SOFFO, MALLAH et MARIE LUMIERE). Il fallait qu’il travaille à Yaoundé, se déplace sur Douala, organiser et réfléchir comment les choses devaient s’améliorer. En ce temps, il y avait moins de servants. Trop peu. Je crois qu’il n’y avait que les servants DIEUDONNE et MICHEL (petit Michel). Ils n’étaient que deux (02).PERE SOFFO montait et descendait avec ses deux servants là.
La manière où Michel était venu à sa rencontre était purement une action divine sur MICHEL. C’est Dieu le Père qui avait effectivement envoyé Michel. Et je reviens sur cela pour vous dire que quelque soit ce que ceux là sont devenus, cela n’engage qu’eux-mêmes, je vous le dis.
C’est ainsi que PERE SOFFO va continuer sa mission.
Il verra que chez ZAA KATA les malades étaient nombreux. Je m’en vais vous révéler ceci : c’est en cette année que j’arrive à Yaoundé et découvre qu’il n’y avait que des femmes au camp. Alors, je demande à PERE SOFFO : « Père, pourquoi n’y a-t-il que des femmes au camp ? » Père me répond : « Oui, Lumière, si tu constates ainsi et que tu puisses faire que les hommes montent aussi au camp ce sera une bonne chose ».
VOICI COMMENT LES HOMMES ARRIVENT POUR LA PREMIERE FOIS AU BUREAU LUMIERE
A Yaoundé seules les femmes sont malades, je me suis encore tournée vers le Ciel et dire : « Seigneur Dieu, tu as créé l’homme en disant que c’est de la côte de l’homme que tu as créé la femme. Puisque ce sont les hommes qui sont les directeurs des foyers, s’ils ne viennent pas ici, on sera où ? »
C’est alors que le Ciel m’accorda une bénédiction à donner aux femmes à l’adresse de leurs maris. Je leurs avais dit de saluer leurs maris à la maison et leur dire que s’ils ne viennent pas au camp ce n’est pas bien. Je leur ai demandé que je les invite le jeudi.En ce temps, j’étais toute petite. C’est ainsi que jeudi suivant le camp allait être plein dans la cours de ZAA KATA si bien qu’on devait manquer même où les mettre. La semaine suivante, ils étaient encore si nombreux qu’il nous a fallu quitter de la cour de ZAA KATA pour le premier camp qui était situé juste derrière le foyer actuel du camp. C’est ainsi que le Seigneur doit continuer ses œuvres.
Tout ce que PERE SOFFO a rencontré dans sa mission comme difficultés était l’incompréhension des Hommes. Il a reçu les Hommes qui «étaient habités par des forces démoniaques ceux-ci l’on combattu. Il a vécu un combat terrible dont Dieu seul a su l’aider à vaincre cela.
PROBLEME MALLAH
Les choses devaient aller entre nous très bien jusqu’en 1990 où Mallah a commencé à entrer au fur et à mesure dans l’obscurité. Cette situation nous a amené à bagarrer fortement pour étouffer jusqu’en 1995 où nos problèmes s’étaient éclatés au grand jour au vu de tous. Nous avons continué à cheminer ensemble, portant cette lourdeur de fâcherie et de haine. Ça n’a pas été facile, il a fallu tout cela pour que ceux qui étaient à Bépanda partent à Yaoundé reviennent à Douala-Bépanda, puis à Makèpé pour ainsi jouer au « ping-pong » et nous secouer. (Ndlr : Les malades étaient divisés en deux camps : ceux de Douala MAKEPE derrière MALLAH et ceux de Yaoundé derrière PERE SOFFO et MARIE LIMIERE ; pour plus d’infos lire : LVP 29).
A cette époque, personnellement, j’avais compris une seule chose, tout ceci n’était autre qu’un vent satanique destiné à nous secouer pour nous mettre en difficultés et nous pousser à stopper notre mission. C’est pourquoi à l’époque je levais les yeux au plus haut et dire : « je ferme ma bouche, je suis sans rancune. Je ne jouerai jamais au ping-pong. Tu feras ça et je continuerais à travailler. Fais-cela et moi je m’en vais ».
LA CREATION DU CAMP DU BUREAU LUMIERE
DE DOUALA-MAKEPE
C’est ainsi que le camp de Douala-Makèpé voit le jour, le 31 juillet 1995.
Lorsque vous étiez venus mettre fin à cette situation en inaugurant ce camp. Dès que vous étiez repartis, par derrière, j’ai pleuré. J’ai eu longuement à pleurer parce que le camp était rude. Cette situation avait continué ainsi si bien que parfois je me retrouvais avec deux mères d’enfants avec moi au camp, parfois cinq personnes. Imaginez-vous quelqu’un qui est habitué à travailler en présence de milliers de personnes se retrouver avec deux personnes en brousse dans le même cadre de travail. Ce n’était pas facile. Mais, je glorifie le Seigneur Dieu Tout Puissant qui m’a soutenu durant tout ce temps, puis m’a donné la force de persévérer jusqu’à nos jours. Je vous le dis cela aujourd’hui. Même le Père ne vous l’avait pas dis.
Dans cette situation, le Père avait pris l’initiative d’aller dans les réunions expliquer beaucoup de choses pour que le peuple de Dieu à Douala comprenne.
Et moi, je savais que si j’expliquai la situation aux gens, ils n’allaient pas croire. Son inquiétude était de dire chaque fois : « si tu arrives là-bas ils te tueront » (Ndlr : en ce moment, Maman constate le comportement pas encourageant de certains Hommes d’Amour et de Paix dans la foule et déclare) « si vous voulez jouez ! Je suis ici en train de mourir ! » Son inquiétude était grandissant et à chaque moment il me disait : « ne pars pas, on va te tuer ! »
UNE RUDE EPREUVE : DIEU D’ADORD
-Le savez-vous ?
-Non, maman !
-Toute ma famille sans exception avait cette crainte. A chaque moment, cette situation avait produit de la palpitation dans le cœur de ma famille. Chaque fois, on ne cessait de dire « oh ! On l’a mise où, nous ne savons pas ! » On s’inquiétait énormément de ma vie.
Cette inquiétude avait poussé jusqu’au moment où ma grand-mère faisait son retour à Dieu (Ndlr : mourait), elle a dit à ma mère natale ceci : « Si je ne serais plus de ce monde, même si elle se présentait, renvoie-là d’aller s’occuper des brebis de Dieu. Qu’elle me donne ce qu’elle a l’habitude de me donner et qu’elle ne s’occupe pas de mon enterrement ».
A mon arrivée sur les lieux du deuil, ma maman m’a tout expliqué, j’ai voulu tout faire hélas ! Ma maman m’a repoussé en m’expliquant que : « Je ne fais que ce qu’elle m’a demandé ». J’ai donc porté bénédiction sur son corps avant de rentrer en larme à Douala servir le peuple de Dieu. J’étais obligé de faire une navette allez et retour parce qu’il fallait que je me mette au service du peuple de Dieu, comme une viande posée sur une marmite de plantain. J’ai été obligée de faire cette navette où l’on mettait ma grand-mère au sol, ma grand-mère que j’aimais, que j’aimais tellement. Je n’avais pas vu son enterrement, je me suis retournée et dire au Père : « tu sais combien j’aime ma grand-mère, de ma naissance à nos jours, tu le sais. Tu sais que j’ai laissé les seins de ma maman pour ne téter que ceux de ma grand-mère. Je suis déçue de n’être pas présente pour voir comment les choses se passent ». Il m’a dit d’un ton sévère : « où tu serviras Dieu, où ta grand-mère !» je suis donc rentrée avec les larmes aux yeux. Et le samedi, à la levée, j’étais au camp. Le lundi, le mardi encore j’étais au camp. A la fin, je me suis déportée au village pour voir comment on l’a mise. J’étais rentrée, jeudi matin et travaillé jeudi soir pour repartir vendredi et retourner samedi travailler.
J’ai fais jusqu’au moment où l’accord devait m’être donné de me déplacer n’importe comment. Voila comment les difficultés ont été à tous les niveaux. Ce qu’on écoutait chez Mallah pour aller dire à PERE SOFFO n’était pas ce qu’on venait me dire. J’avais à la longue levée ma voix au Ciel pour dire : « Seigneur, je ne veux rien savoir, seule ta voix me dira ce que j’écouterai. Je ferme mes oreilles aux Hommes de ce monde et ne me tourne désormais qu’à Toi si non, si je veux continuer dans ce monde, ils pourront me faire dur. »
J’avais continué et le PERE est resté dans le choc. Je me souviens que j’avais demandé aux malades de rester tranquilles. Maa Emi (Mme Emilienne BOUDJEKA), elle n’est pas là. Je me souviens qu’elle m’avait demandé un jour au sortir du camp que : « maman, comme nous sommes seulement à deux comme ça, que feras tu demain ? Ça me parait déjà bizarre ! » Je lui avais répondu : « si tu crois que c’est de ta force que tu es venue, sache que le lendemain tu ne reviendras plus. Et si c’est la force de Dieu, ce camp sera plein » (Ndlr : maman, prend les malades de Douala à témoin)
-N’est ce pas, les malades de douala ?
-Oui, maman ! (Ndlr : répliquent-ils)
Je leur disais tous les jours ceci : « si moi, j’ai pris quelque part pour être ce que je suis ou bien je me suis fait vacciner pour être ce que je suis, ou aller demander à quelqu’un de faire de moi MARIE LUMIERE, c’est qu’un jour cette œuvre finira et moi j’irai dans ma honte. Seigneur, et si je me suis trouvé créée à ta façon à ta manière, c’est que ce camp demeurera à jamais »
Voila ce que je leur disais toujours. Et chaque jour on pleurait. Le matin, le Père m’appelle « où es- tu ?» Je lui réponds : « je suis à la maison ». Le lendemain, il m’appelle « où es- tu ? » Je réponds : « je m’en vais au camp ». Le soir, il m’appelle : « es-tu rentrée du camp ? » Je lui réponds : « oui ! »
-C’était comment ?
-Pas de problème.
Que puis-je vous dire encore, il y en a tellement.
