Il achète sa mort ainsi que celle de sa famille à 1 000 000 FCFA...

Au Bureau Lumière, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Samedi 2 Décembre 2006, le Bureau Lumière de Yaoundé en son dernier jour de la traditionnelle bénédiction des maisons, nous a fait vivre un évènement inédit.

En effet, un jeune homme la quarantaine arrive ce jour de bénédiction en plus de son eau de source dans sa bouteille plastique, il a 3 gros cartons minutieusement attachés à l'aide de frondes et du fil solide. Ces étranges colis déposés pendant la prière et le traitement de ce jour reposaient sur l'escalier qui borde le coté droit du camp.

Le premier carton présentera une grosse valise de couleur noire rouge remplie des coupures de papier sous forme de liasses d'argent bien attachées avec des frondes. Le sac de voyage contenait aussi 2 statuettes noires et effrayantes ainsi que 2 crânes de singe, de longs cheveux noirs et un tissu rouge.

Marie Lumière décide de ne pas encore brûler ces objets comme d'habitude par ce que c'est un phénomène social et qui nécessite une enquête approfondie par les forces de l'ordre présents pour y mettre fin. Et pour que cela serve d'exemple à la foule présente. Elle demande à Pierre, frère de la victime de venir raconter ce qui s'est passé.

PIERRE : Mon frère que voici a été traîné fou chez les guérisseurs et prêtres exorcistes sans suite ; avant qu'un « homme d'amour et de paix » nous a conseillé le Bureau Lumière. Mon frère a eu la proposition d'un marché de livraison de chaises métalliques par certaines personnes. Au moment d'attendre l'argent après qu'il ait fourni le devis, on lui apporte plutôt de l'argent à laver. Il doit alors aider à laver cet argent en apportant tout le nécessaire exigé tel que le mercure.

"L'appareil pour laver l'argent est gâté, il faut attendre qu'on arrange l'appareil," il faut de l'argent pour arranger’’, il en donne." Il faut aller à l'hôpital voir un médecin pour avoir le mercure". Ils se partagent les tâches. Chacun devant trouver de son côté l'argent nécessaire.

Finalement mon petit frère me met au courant de la situation quand on l'a déjà dépouillé.

Le guérisseur de la bande amène mon frère par ci par là. Etant déjà au courant, je commence à venir voir ce qui se passe et ces cartons ci étaient déjà dans son domicile. Les masques dont vous verrez tout à l'heure étaient déjà installés dans sa chambre. Le monsieur dit qu'il a trouvé une tortue chez mon petit frère et qu'il va devoir l'enlever. C’est ce jour là que j'arrive sur les lieux.

Pour détruire la tortue, il exige ma présence. Il me fait entrer sous la grotte dans la nuit. Il m'a mis un chapeau rouge pointu à la tête ce jour. Il me dit :"Quand tu sors, tu déposes mon chapeau et tu m'attends plus loin en route". Je suis sorti puis identifier la grotte où je me trouvais et il m'exige de boire l'eau de cette grotte. Dans la nuit, je suis sorti étant perdu, je n'ai plus pu déposer le chapeau. Je suis parti avec tout ça. C'est à partir de ce moment précis que je demande à mon frère :"tu me dis que tu étais sous la grotte là?" Tu pense que c'est une bonne affaire et tu te promènes dans de tels endroits sans être inquiété? Il répond être ignorant et concentré uniquement sur leur affaire. Et le tradipraticien vient entrer dans cette affaire au moment de lui remettre cet argent souillé (de malchance).A l'époque il n'était pas là.

Le tradipraticien n'a pas de nom, il m'a remis une certaine carte de visite dont je doute de l'authenticité ce jour là sous la grotte, il (tradipraticien)me demandait une somme de 999 000 FCFA et poussière dans une semaine sinon mes enfants vont mourir mon premier fils et le premier fils de mon frère. Quand je sors de cette endroit, je commence à m'époumoner pour faire en sorte que ma famille ne meurt .Je me suis trouver d'abord chez une femme voyante au quartier Anguissa. La bas, ne savant pas comment elle travaille, je l’ai informée avoir été chez un tradi praticien je lui ai raconté tout ce que je viens de vous dire elle a répliquée ainsi « tu es allé faire tes affaires avec un tradi thérapeute, tu lui a remis de l'argent et tu viens me voir ainsi bras ballants ! ». Elle a bavardé puis m'a versé de l'eau dessus. On m'a parlé d'un autre, le père Njomo'o, je suis allé la bas, j’ai trouvé les gens en prière, lui même n'était pas là. Je suis rentré. Entre temps mon petit est tombé malade il a eu la méningite .pendant qu'on était a l’hôpital, j’ai demandé aux médecins si c'est une simple méningite ou alors le travail du praticien ? C'est ainsi qu'un père m'a dit d'amener mon malade au Bureau Lumière et de voir Marie Lumière. J'étais à Douala j'ai cherché à voir la Mère je n'ai pas pu heureusement elle est venue à Yaoundé. Avec l'eau qu'elle a bénie lundi 27 novembre 2006, elle m'a demandé d'aller asperger sur ces choses et les apporter. J'ai prié pendant trois jours comme elle avait dit puis j'ai aspergé dessus et les voici.

MARIE LUMIERE réagit : comment va le malade actuellement ?

PIERRE : ça va mieux, maman.

MARIE LUMIERE : Est-ce que tu sais que ta propre vie et celle de ta famille a été livrée ? Voici que tu as toi-même acheté ta mort et celle de ta famille avec ton argent. Sachez que vous avez été livré par votre frère.

Pendant ce temps, un servant dépouillait les colis. On y trouvait des sacs traditionnels en raphia, des morceaux de papier sur lesquelles étaient écrits des incantations, que MARIE LUMIERE demande de remettre à Pierre pour lecture. Il y était mentionné des formules magiques ainsi que des noms de personne de sa famille dont Pour pierre en personne y figure. Le premier nom de la liste est EKO JEAN PIERRE que pierre ne reconnait pas.

MARIE LUMIERE : Où est le tradi praticien ?

PIERRE : Depuis que je suis parti avec son chapeau, il a essayé de m'appeler et moi j'ai refusé de l'approcher. Cela m'a fait arrêter même mon portable.

MARIE LUMIERE : Qu'est ce que vous dites de tout cela ? Doit-on vous laisser rentrer chez vous avec ces bagages avant de revenir ?

PIERRE : Qu'est ce que je peux en foutre avec tout cela ?

MARIE LUMIERE : Je vais te dire quelque chose de très important. Tout ceci était destiné à décimer toute ta famille et toi-même

(A LA FOULE) Ce sont des choses que vous vivez là dehors, ils vous cooptent dans des taxis et les bus. On vous parle, vous suivez. J'ai un notable à qui on a soutiré des millions de la même manière.

Marie Lumière descend du podium pour examiner de plus près les différents objets de ces colis mystérieux.

MARIE LUMIERE : Ceci c'est la sorcellerie, la haute sorcellerie, la peau humaine pour lancer le "messon" des bassa. Si on dépose toutes ces choses dans un quartier, les voisins ne peuvent pas respirer et c'est beaucoup. C'est toute la famille qui partait ainsi avec tous ses noms qu'on a cité dans les incantations. Même ça là, (une statuette) peut donner la folie. Un oiseau mort et sec, là, on vous dira que vous êtes entrain de faire mal aux gens vous allez nier. Alors que voilà un oiseau qu'on a incarné en vous. Des histoires qu'on a incarnées dans votre vie. Un cercueil contenant un couteau, Ceci devait décimer toute sa famille. Voici pourquoi j'ai dit tout à l'heure sans connaître de vous contenter du peu que DIEU vous a donné.

De même, si un jour quelqu'un vous dit pouvoir multiplier votre argent, demandez lui de s'en aller. Ces phénomènes sont très courants dehors et lorsque vous mourrez on ne sait comment s'en tenir.

Un servant brandit un gros morceau de bois, c'est le bois « essingang » confirme Marie Lumière.

MARIE LUMIERE: Je vous ai informé qu'il y a toute sorte de sorcellerie là dedans. C'est la haute sorcellerie. Si tu jettes même cet « essingang », tu le retrouveras chez toi.

Grand Michel (servant du Bureau Lumière) explique à Marie Lumière que l'auteur principal de cette situation est arrivé au bureau lumière étant fou, aujourd'hui ça va mieux on ne l'attache plus.

TEMOIGNAGE DU PRINCIPAL AUTEUR

Je ne sais pas comment je me suis retrouvé moi-même dans cette affaire. Lors de mon voyage, je quitte le chez moi pour me rendre à l'ouest (Cameroun). Des gens viennent me chercher dans mon atelier. Etant absent, ils vont se renseigner pour retrouver ma femme. Ils arrivent et rencontrent mon épouse à qui ils prennent mon numéro de portable en déclarant qu'ils ont besoins des chaises métalliques. J'arrive fait le devis des chaises. En attendent percevoir de l'argent du monsieur, les voici qui entrent avec une caisse.

Ma première réaction est négative, ils m'ont demandé de les aider. J'ai donc participé comme les autres. Ils m'ont demandé de l'argent pour acheter le produit pour "laver l'argent ". Le produit devait s'acheter à l'hôpital général. Par la suite ils m'appelleront pour me présenter le dit produit. Je suis ensuite allé les aider pour qu'on essaie de laver l’argent. Finalement on s'est retrouvé chez un marabout. C'est là que j'affirme ne plus pouvoir maîtriser ces choses là. Si je n'étais pas croyant en Dieu, je serais déjà mort. Puisque chaque fois que nous cheminions je demandais dans mes prières que si cette affaire est vraie, que Dieu me donne et sinon qu'il m'épargne de cette situation.

MARIE LUMIERE : depuis combien de temps traitez-vous avec ces gens ?

LA VICTIME : Depuis deux ans mais la phase du tradi praticien date de 4 mois.

MARIE LUMIERE : Peux-tu les contacter encore ?

LA VICTIME : Je ne sais pas si leurs numéros de téléphone donnent encore. C'est quand j'étais malade que j'ai rompu avec eux.

MARIE LUMIERE à PIERRE : Qu’as- tu fait de vos relations avec eux ?

PIERRE : Pendant sa maladie, j'ai essayé de les joindre sans suite, ils ont déclinés l'offre de

venir regarder mon frère dans sa maladie alors qu'il traitait une affaire des millions mais par la suite

j'ai vu le marabout. Je suis allé chez lui au quartier Awaï à Yaoundé où il détient une chambre remplie

d'objets maléfiques, mais il ne réside pas là bas.

C'est alors que Marie Lumière décide de remettre l'affaire entre les mains des forces de l'ordre pour que ces sorciers de grand chemins puissent répondre de leurs actes devant la justice.

Marie LUMIERE : Jusqu'à l'heure actuelle, ce réseau doit faire rage dans la société avec ce phénomène. Vous avez des leçons à tirer sur cette famille.

Les boutiques au marcher central ferment actuellement et sont ruinées par ces gens. Parfois certains n'arrivent pas à supporter le choc et se suicident. On photocopie les papiers, emballent et vous fait miroiter des millions, pourtant, ce ne sont que des papiers.

MARIE LUMIERE : On t'a pris combien ?

La victime: dans les 10 000 000 FCFA

MARIE LUMIERE : Est ce ton argent propre ou celle de ta famille et autre ?

LA VICTIME : J'ai prit mon propre argent, celui de la famille et celui de la réunion dont je suis trésorier. Le marabout m'a rapporté que celui qui m'avait branché sur le réseau ne vit plus. Peut-être n'avait-il pas pu supporter les coûts exigés.

MARIE LUMIERE (Conseil a la victime ) Ce que tu dois savoir, c'est de surpasser tout cela,tant que tu vivra. Le tradipraticien doit connaître tous ces gars car ils travaillent toujours ensemble.

LA VICTIME : Avant, nous étions à Bamenda chez un autre marabout avant de revenir à yaoundé.

MARIE LUMIERE : Ne crains pas ! Ne crains pas ! C'est un très grand réseau. Il ne serait pas bien de brûler ces objets sans les voir ils seront filer à partir des voisins c'est le métier des forces de l’ordre. Désormais, si l'on vous fait ce genre de promesses sachez qu'il n'y a rien derrière.