Bonjour les hommes d’amour et de paix
Bonjour (l’enfant traîne de s’expliquer) – je bois souvent le sang. On me demande de prendre la chair de ma grand mère, je donne. On me demande d’attacher ma grand-mère. On me demande de me transformer en oiseau pour aller faire la sorcellerie. On prend les choses de ma grand-mère, on prend le savon de ma grand mère. On prend son argent.
Il y a Angeline, il y a Mabelle, il y a Parfait, il y a Junior, il y a Mama Philomène, il y a mon père.
Maman Lumière : qui font quoi ? ceux avec qui tu t’en vas boire du sang ?
Oui maman. Ils sont là au camp.
ML : ils ne veulent pas accepter ?
Oui, maman
ML : toi même qui parle ainsi, vous partez en plein jour ou bien dans la nuit ?
On part dans la nuit
Tu les voies venir avec toi ou bien tu pars les chercher ?
C’est eux qui viennent me chercher
ML : est ce qu’ils sont là ? où sont ils ? ils n’acceptent pas hein ?
Ils sont là dans la foule
ML : ils sont comment ? où sont ils alors. Vous savez, le temps nous fait défaut
Ils sont là-bas derrière
ML : gao !
Ooh ! suivez!
Avant que je ne partes en congé un autre groupe que j’ai délibéré ici alors que leur papa était tellement malade et agonisant était à l’hôpital où avec un ventre ballonné, il a été refusé de soins. On m’explique bien après que lorsque l’enfant s’était dénoncé et je l’ai touché, il avait déclaré accepte cette dénonciation pour sauver leur père, il avait ainsi pu libérer son papa qui aujourd’hui a recouvert sa guérison totale.
Donc lorsqu’on fait des dénonciations ainsi, ce n’est pas pour faire mal à quelqu’un. Il faut que vous sachiez que c’est une manière de vous délibérer. Si non, si les enfants là ne se dénonçaient pas, l’homme allait mourir puisque l’hôpital était refusé. Et les enfants étaient clairs. Ils ont dits « c’est nous qui lui faisons tout ça, on fait ça pour qu’il meurt. Nous l’avons déjà mangé »
Lorsque j’avais touché ces enfants, l’homme a été guéri. Et tout le temps l’homme est là parmi vous. Je ne sais pas pourquoi vous avez honte de dire, de dénoncer tout cela. Il est mieux de vous dénoncer et on vous sort de ce désordre mystique que de passer votre temps dans l’obscurité qui ne vous servira pas. (Ndlr : c’est alors que maman Philomène se rapproche du micro à la suite de tous ceux cités qui sont présents au camp ce jour)
PH : bonsoir maman
Bonsoir
Je suis enchanté d’être pour une deuxième fois ici au micro, parce que ma sœur ; nous sommes d’une même famille. Augustine (la grand-mère que citait la petite) est la femme de mon oncle. Maman, je ne refuse pas d’être éclairé. Mais ce que je dirai toujours maman est que je ne connais rien. Personnellement si ma part de sorcellerie se cache et ne se révèle pas à moi, et que ce sont mes enfants qui voient, avant de me le dire, maman, je ne voudrai pas qu’un jour je perde le royaume. Maman, je suis avec toi, je me donne à toi, mais je ne connais pas. Mais si c’est vrai que je le suis, maman je me donne à toi. Je ne connais rien. Mes enfants sont là « descendez tous les trois ! » (Ndlr : elle s’adresse à ses enfants en larmes)
Maman Lumière : donc c’est ta fille qui est en train de dire que vous êtes ensembles ?
PH : voici sa grand mère, celle qui l’a accompagné au micro. C’est une même famille et nous étions voisins mais entre temps on s’est séparés. En plus dernièrement vous nous avez soigné ici.
Et ce que je déplore, ce que je veux dire ici au micro, la sorcellerie que vous nous dites là maman, c’est une maladie. Je n’ai jamais accepté prendre même une écorce. Je n’ai jamais cherché à être sorcière ou même à chercher une écorce depuis que je suis née. Mais quand l’enfant révèle quelque chose, quand l’enfant voit mon enfant le saluer, puisqu’elle déclare que ce sont mes enfants qui l’attachent, et c’est une même famille. Au lieu qu’elle m’appelle même et me dit : « voici ce que révèle l’enfant » elle ne me dit rien. On se voit et se salue : « bonjour, chérie », « bonjour, chérie », « ça va ». et lorsque mon enfant la salue, « bonjour maman Augustine » elle crie « ne me salue plus, ne m’attache pas », l’enfant vient me voir et dit : « j’ai vu maman Augustine, elle m’a demandé de ne pas l’attacher » je dis cela ne fait rien, mais lorsque je vois maman Augustine et lui demande ce qui se passe, elle dit : « je ne connais pas. Ce sont les choses des enfants. il me dit mais si tu ne veux pas voir mes enfants ça se passe comment ? » j’ai même demandé conseils aux autres à propos de ce comportement cela s’est un peu calmé vous nous avez touché. Mais pendant les vacances, ceux-ci voient mes enfants au camp, et les menacent ainsi : « n’attachez plus notre grand mère » je repars même vers ma sœur je lui demande « même après le traitement là on continue à vous attacher ? ma sœur, ta foi est où ? même si ce sont mes enfants, n’aie pas pitié que ce sont mes enfants fais d’elle ce que fait le démon traite les comme le démon. maman, c’est hier encore qu’elle m’a appelé pour me dire que « la mère a dit que tu viennes » je dis « pourquoi même ? » elle me répond : « je ne connais pas ». c’est pourquoi je suis là maman. Je ne refuse pas
Maman Lumière : oui, si tu ne connais pas, tu pars t’asseoir. Va t’asseoir !
La mère demande à la petite en question depuis combien de temps vous faites cela ? demande le servant Michel KENGNE, grand Mi attentif à cette affaire.
Maman Lumière : ne te rappelles tu pas hein ?
Depuis 4 mois
ML : depuis 4 mois tu as repris hein ?
Oui répond la petite fille
ML: qu’est ce qui t’a amené à te relancer encore dans cette pratique depuis 4 mois ? hein ? parle alors
J’étais à la maison et je dormais et je me suis mis à rêver comment ils sont venus me chercher
ML : et finalement as tu compris que c’était une réalité ?
Oui
ML : Les gens qui étaient venus étaient ceux que tu as cité là ?
Oui
ML : et maintenant avant de venir dite tout cela qu’est ce que tu veux ? Veux tu sortir ou bien demeurer dedans ?
Je veux sortir
ML : tu vas sortir combien de fois pour savoir que tu ne reprendras plus ? et si je te laisse encore là que vas-tu faire ? hein ? hein ? il faut que l’on te laisse là-bas pour qu’on fasse de toi leur viande puisque tu as accepté demeurer là-bas. Aller devant et aller derrière hein ?
Grand mère (GM) : maman, c’est le deuxième enfant comme ça. La première était ma propre fille, la dernière fille. Ici, c’est ma petite fillette. Mais celle dont tu parles là je crois que je l’avais déjà touché.
GM : oui maman. Celle là est à la maison cette dernière fille celle ci c’est ma fillette. On n’a pas encore travaillé celle ci.
ML : celle là ?
GM : oui ! et il y aussi le mari à sa femme dont elle a cité ici
ML : où est il ?
GM : il est là. (le monsieur se rapproche du microphone)
ML : et vous le mari de sa maman, que faites vous alors avec elle ?
L’homme répond:
Bonsoir !
ML : bonsoir
L’homme (H) je peux vous dire que celle-ci est ma fille parce que il y a en moyenne 3 ans que je vis avec elle (il s’agit de cette petite qui dénonce) et ça ne fait pas un an comme elle a commencé. Chaque nuit lorsque nous dormons, elle ne fait que crier, dès qu’on se lève, on lui demande ce qui ne va pas : « il y a quoi ? » elle dit « rien », on insiste elle dit toujours « rien ».
Dernièrement, au départ de sa maman, elle est actuellement en congé chez ses grands parents, elle s’est rendu il y a moins d’un mois chez ses parents. A son retour, elle me dit : « tu sais ? on dit que tu es sorcier » je dis que « ah bon ! », elle me dit : « oui » je lui demande : « qui a dis que je suis sorcier ? » elle me répond « comprend seulement comme ça. Tu n’as pas besoin de connaître la personne ».
